Tu es là  devant moi 
                      Amie de tous ces jours enfuis 
                      Tu m’attends aux portes de l’aurore 
                       Mais déjà  tes yeux ne me voient plus. 
                      Vision trop vite évanouie 
                      Ta présence me broie le coeur 
                      Et me rappelle que tout n’est qu’apparence 
                      Que tout passe que tout change 
                       Que tu t’en vas et que je reste. 
                      Tu étais ma belle Ophélie 
                      La dame de Shalott aussi 
                      Celle aux songes de lumière. 
                      Ta robe d’un autre temps 
                      Me ramenait à  la cour du roi de légende 
                       Ton regard de braise 
                      M’offrait la promesse de tant de rêves 
                      Bruissement d’un velours moiré  
                      Notes d’un luth égrenées. 
                      Tout se transforme reste la nostalgie 
                      Celle qui ne supporte plus d’être vue 
                      Celle qui se cache et demande le silence. 
                      Je pressens cette arme invisible 
                      Combattants de l’autre rive 
                      Inébranlables dans leur certitude 
                      Dans leur vision dans leur attente. 
                       Tu es toujours là  devant moi. 
                      Reste le cristal pur 
                      Que n’effleure pas le temps. 
                      Je m’incline devant ta beauté première 
                      Je me cache sous un voile de solitude 
                      Je me fonds parmi tous ces guerriers 
                      Ceux qui ont aimé 
                      A cour perdu aussi 
                      Comme moi je t’aime 
                      Toi ma vie toi ma reine. 
                        
                     
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